Bienvenue sur mon blogue personnel. Ce journal intimiste exprime un désir de dépassement et d'authenticité.
6 septembre |
Comment se fait-il que, dans un monde où la mémoire individuelle prend une si grande importance, la mémoire collective, elle, soit en si grande perte de vitesse ? La mémoire collective est sélective. La mémoire collective est rusée, surtout si elle parle de nationalisme. Les documents historiques se falsifient, les menteurs témoignent, les mensonges s'écrivent. Pourtant on a, depuis l'écriture, minimisé les récits oraux. Dans l'un ou l'autre, on ne peut s'y fier en totalité car la vérité est souvent manipulée par les hommes pour obtenir les résultats qu'ils veulent bien. Nous maîtrisons l'art de nous mentir à nous-mêmes. Nos plus grandes histoires sont d'immenses trous de mémoire, disait Serge Bouchard. Nous ne sommes qu'une matière qui, à travers chacun de nous, essaie de se révéler, sans jamais y parvenir. Je pense parfois en voyage lorsque je traverse les territoires aux hommes qui jadis, coupèrent tous ces arbres qui ont fait le Québec d'aujourd'hui. Ces forêts-là ne poussent pas aussi vite qu'on le voudrait dans la froideur et le vent. Il y a des choses qui ne changent pas et qui ne pourront jamais changé et ce, malgré toutes les bonnes intentions. Il vient un temps où l'on doit se résigner et cesser de se battre contre des moulins à vent. Les journées raccourcissent, le soleil devient plus timide à l'approche de l'équinoxe. J'aurai franchi une autre saison dans deux semaines en vivant ce que j'avais à vivre. Je n'ai point de regrets ni d'amertume à part, peut-être, d'être parfois rigide et intransigeant. La fatigue l'emporte plus souvent qu'hier, signe de devoir ralentir mes ardeurs et faire des économies d'énergie pour les tâches les plus importantes dont je ne sais encore reconnaître.
S'il est un mot que je déteste, c'est le mot prestige. Ce mot est utilisé pour vendre de l'immobilier, des voitures, des marchandises, des biens et des services de luxe, paraît-il. Une carrière de prestige, une maison de prestige, sont souvent des termes utilisés à mauvais escient dans le but de vendre, de solliciter, de promouvoir. Le mot promouvoir est un autre mot dans lequel je ne me sens pas confortable car souvent galvaudé. Encore une fois, ce mot est utilisé à mauvais escient. La langue est riche encore faut-il savoir la maîtriser et en saisir des nuances. Prestige vient avec des signes de piastres et, pas seulement qu'une seule. Il y a dans ce mot une arrogance, un air hautain et prétentieux. Ce n'est pas un mot que j'utilise. Je le déteste, non pas par jalousie mais par dédain. Je vois souvent des véhicules ornés du mot prestige pour la décoration, l'aménagement, l'ameublement, la cuisine, etc. Aujourd'hui j'ai suivi une voiture arborant ce mot pour désigner des celliers de prestige. Que du marketing crasseux. Ce mot est utilisé à toutes les sauces car les promoteurs savent qu'il influence un tas d'imbéciles heureux. Et bien des gens se font prendre à ce jeu, car il en est un. Je vais devoir écrire beaucoup dans les prochaines semaines pour compenser l'immobilité et le repos forcé après avoir beaucoup voyagé. Le blues du retour l'appelle-t-on. Cela dure environ une semaine jusqu'au moment ou je reprenne une certaine routine. Cette routine est toujours en lien avec le gym, les marches quotidiennes et la cuisine. Avant cela, j'ai besoin de ne rien faire et de me reposer. Je dois avant tout cesser de penser, quoiqu'il soit impossible. Minimiser leur nombre serait plus juste en effet. L'hypervigilance en voyageant requiert beaucoup d'énergie. J'en sais quelque chose, moi qui suis anxieux déjà de nature. De toujours, j'ai été hypervigilant. Ça use et ça fatigue à la longue. La méditation et le sport sont requis pour rétablir une paix intérieure acceptable. Dans cette paix vitale et nécessaire, la créativité ne peut émerger adéquatement en harmonie avec son véritable moi. Méditer me permet de me dissocier de l'égo et de reconnaître ma véritable nature. J'ai déjà commencé à me transformer seulement en exprimant ces propos. Il n'y a jamais de but à atteindre car tout est là dans l'instant présent.